Mon expérience avec le microdosage de psilocybine
Ce que dit la science, ce que j'ai vécu et le bilan que j'en tire 🍄
« Précieuse est la sagesse acquise par l’expérience. »
☀️ Été 2021, Aix en Provence.
Mon pote Lucca est descendu passer le week-end au soleil et participer à un évènement d’entrepreneurs. Lucca, c’est un copain Brésilien rencontré à Curitiba, un mec qui se lance à fond dans différents projets en parallèle de ses études, un mec qui donne envie de faire de son mieux et qui a gardé l’innocence des enfants capables de prendre du plaisir partout.
Moi, je suis au début d’une réflexion : “comment faire pour vivre plus heureux ?”.
Je me pose des questions sur ma relation aux autres, sur l’alcool, sur le travail et le sens qu’on y trouve, sur mon lieu de vie, sur la nourriture, sur la religion bref, sur un peu tous les sujets possibles.
C’est à ce moment-là que Lucca vient me rendre visite et surprise ! Non, il ne veut pas de pastis pour profiter du soleil. Il est en période de microdosing de psilocybine (molécule psychoactive présente dans les “champignons magiques”) et il préfère rester entièrement sobre.
🤔 Des champignons ?? En microdosing ? Mais ça sert à quoi ? Comment tu fais ? Où est-ce que tu les trouves ? Comment ça marche ? C’est quoi les risques ?
Je suis curieux et je me pose plein de questions alors un sujet comme celui-ci, je veux tout savoir !
Un peu de contexte
C’est quoi le microdosage ?
Microdosage : c’est l’action de prendre une très petite quantité d’un psychédélique, entre 5 et 10% d’une dose normale. Généralement, l’expérience s’étend sur plusieurs semaines en suivant un rythme bien précis, le plus commun étant 1 jour oui, 2 jours non.
Le microdosage n’entraîne aucun effet notable : pas de sensation d’être “high”, pas d’hallucinations visuelles, aucun trouble cognitif. Il est totalement possible de le faire en étant actif dans la vie professionnelle.
👵 “Ouii Hugo mais quand même, les champignons c’est une drogue et on sait jamais trop ce qui peut arriver, tu peux rester bloqué.”
Oui… Mais non.
Hot take (ou pas) : Je pense que toutes les drogues ne sont pas à classer dans la même catégorie.
Sentiment renforcé quand je me suis renseigné sur l’historique des psychédéliques, quand et dans quelles conditions ils ont été considérés comme une drogue. D’ailleurs, si l’on se réfère à cette étude de la Global Commission on Drugs, on voit que la consommation de champignons (bien que moins encadrée) entraîne beaucoup moins de dégâts sur nous que la consommation d’alcool ou de tabac.
👮♂️ Avant de poursuivre, je précise que ce texte n’est pas une incitation à consommer des psychédéliques en France, c’est une pratique illégale !
👵 “Bon d’accord, c’est peut-être pas si horrible mais on ne connaît pas les effets à long terme et déjà, est-ce qu’on est vraiment sûr des bénéfices que ça apporte ?”
Que dit la science à propos du microdosing et de la psilocybine ?
Psychédéliques et Psilocybine
Aujourd’hui, nous savons que la consommation de psychédéliques (MDMA, LSD, Psilocybine notamment) “induit des mécanismes inflammatoires et régénérants, permettant entre autres de restaurer une partie du réseau neuronal”.
🧑⚕️ C’est pour leurs promesses sur le plan médical que les psychédéliques sont de retours au centre des questionnements de la communauté scientifique au niveau mondial : ils seraient une solution à des maladies comme les troubles du stress post-traumatique et la dépression !
D’ailleurs, l’Australie est devenu le premier pays à autoriser la prescription de MDMA et de psilocybine dans le cadre de traitement de ces maladies. Pas mal pour des substances rangées au même rang que la cocaïne ou l’héroïne non ?
🧘 Au-delà de l’aspect médical, les psychédéliques représentent un chemin d’éveil spirituel, au même titre que la méditation ou la religion : de nombreux témoins partagent un changement de perception de la vie, de leur relation aux autres et à eux-mêmes suite à une expérience avec les psychédéliques.
(Toutes les sources sont dispos en fin d’article)
Le Microdosing
Nous n’avons aucune idée de l’impact à long terme d’un microdosing qui s’étend dans le temps. Logique, puisqu’aucune expérience n’a été autorisée pendant des décennies étant donné que nous avions là des substances considérées comme néfastes et sans intérêt pour l’Homme.
Concentrons-nous sur ce que nous savons.
Toute la communauté scientifique n’est pas (encore) d’accord.
🧪 Si de nombreuses études concluent que “le microdosage du LSD ou de la psilocybine entraîne de subtiles modifications positives des émotions et des processus de réflexion mobilisés lors de la résolution de problèmes”, des doutes légitimes subsistent.
En effet, les plus grandes expérimentations de microdosing n’ont pas permis de mettre en avant une différence notable entre les sujets qui avaient des doses de psilocybine et ceux à qui on donnait une version “placebo” : les deux publics présentaient des retours positifs.
À mon humble avis, ce biais souligne surtout l’ignorance de la science sur les pouvoirs de l’esprit sur le corps et les capacités de guérison qui y sont liées. Sujet beaucoup plus commun chez les religieux, les mystiques et les chamans mais là n’est pas le thème du jour alors avançons.
Ce que je retiens de ces informations
Je découvre des expériences scientifiques aux résultats prometteurs, échange avec des proches qui ont eu des retombées positives de ce genre d’expérience.
Qu’en est-il des risques ?
Le premier est de consommer une trop grosse dose, d’être “défoncé” sans le vouloir. Bon… J’en fais mon affaire en trouvant un fournisseur qui envoie le produit déjà dosé, un peu comme des médicaments.
Il y a également l’inconnu des risques à long terme… C’est vrai. C’est vrai mais on connaît les effets à long terme de l’alcool et ça ne nous empêche pas d’en faire un indispensable de nombreux évènements culturels et familiaux. C’est vrai mais il y a pas mal de sujets qui m’inquiètent plus que la consommation que quelques grammes de champignons.
Et comme vous pouvez compter sur votre serviteur pour être raisonnable, c’est décidé : je ferai l’expérience du microdosing durant un mois.
Un mois de microdosage de psilocybine
Le cadre de mon microdosage
De l’eau a coulé sous les ponts depuis la visite de Lucca et ma découverte du microdosage. J’ai avancé sur mes questionnements et surtout, j’ai mis des choses en place pour être plus heureux. Je lis régulièrement, je médite chaque matin, je passe plus de temps avec les 10 personnes qui m’importent le plus, j’ai fait un “best possible self” et j’ai pris la décision d’aller m’installer à Lisbonne.
On est en août et je décide de commencer mon expérience à la fin du mois, le lundi 22/08/2022.
Je décide aussi de le faire dans les meilleures conditions possibles :
Je mange équilibré
Je dors 8h par nuit (au moins)
Je ne bois pas
Je ne fume pas
Je suis dans un environnement connu où je suis en sécurité
🤕 Premier imprévu : avec des copains du Brésil, on a pris nos billets pour aller au concert de Natiruts le… 22/08. Brésil oblige, c’est ambiance caïpirinha à partir de 18h et je fais vraiment pas le malin le lendemain matin.
Je décide de commencer le mercredi 24 et j’ai une nouvelle idée : “pourquoi ne pas prendre des notes sur cette expérience ? Ça pourra sûrement me servir un jour !”.
Bien joué mec, pas mal le high dosing de cachaça pour la créativité ^^
Partie 1 : du mercredi 24/08 au vendredi 2/09
“Une bonne nuit de sommeil (9h30) car lundi c’était la fête. Morning routine (méditation 20min). Je passe une journée plein d’énergie, efficace au travail (je rattrape un peu mon retard). Je rejoins des amis dans un bar (lele, lucca, felix) où la discussion fuse dans tous les sens. Je me sens souriant, curieux et plein d’envie.
Lecture : Sarah Marquis”
Pas mal ce jour 1 !
Le deuxième jour, après une longue journée de travail et un verre avec un ami, j’écris : “Je me sens fier, j’ai l’impression d’avancer et ça me rend heureux. Un sentiment de béatitude sur le retour (du bar)”
Ça sent bon cette histoire mais n’allons pas trop vite en besogne, il reste encore du temps et pas mal d’obstacles sur la route !
🥳 En parlant d’obstacles, voilà le premier week-end et les premières soirées : c’est sûrement le moment que je “redoute” le plus ! Je suis incapable de me rappeler la dernière fois que j’ai fait la fête sans boire une goutte d’alcool.
La mission du vendredi soir est un succès. Je n’ai bu que du club mate, je me suis régalé et j’ai le sentiment d’avoir beaucoup plus échangé avec mes amis et ceux que je ne connaissais pas par rapport à d’habitude. “Je me sens fier, heureux, plein d’une énergie positive qui vient de l’intérieur et semble me combler”.
La suite du week-end est l’occasion de manquer aux conditions que je m’étais imposées. Je fume sur un joint et le constat est sans appel : “C’est la dernière fois que je fume pendant l’expérience, j’ai l’impression qu’il aspire mon énergie et que mon cerveau est perturbé par la combinaison”.
👷 La semaine suivante, je profite de toute cette énergie pour (re)lancer pas mal de sujets : des projets au bureau, je fais des tests sur ma routine du matin, je prépare mon départ au Portugal, je commence à imaginer la création d’une newsletter et je profite au maximum de mes proches !
Je conclus ces 10 premiers jours avec cette observation : “Je ressens moins un « pic » de bonheur, plutôt un niveau plancher plus élevé que d’habitude. Je connais moins de moment down et je suis moins fatigué”.
Partie 2 : Feodum festival 2/3/4 septembre.
C’est un test grandeur nature : je pars en festival pour tout le week-end !
Je vous ai dit que je ne me souvenais pas la dernière fois que j’avais fait la fête entièrement sobre ?
Eh bien c’est simple, je ne suis jamais allé en festival sans boire. J’y vais avec des copines d’enfance et je crois que je suis assez heureux de la situation puisque j’écris “Je me sens suuuper bien”.
C’est un festival particulièrement éclectique puisque nous passons par des sets techno, un solo de flûte, un show guitare/chant et même de la trompette : on se régale !
💛 J’ai fait des rencontres incroyables, passé des moments de pure joie et profité consciemment de tout ce que ce week-end avait à offrir. Bon j’avoue, j’ai bu une gorgée de get 27 le samedi soir mais cette info est anecdotique tant pour le déroulé du festival que celui de mon expérience.
J’ai vécu un week-end extraordinaire !
Pour les curieux, j’ai tourné au kombucha, à l’eau, à la limonade et au club maté, ce qui m’a permis de voir les deux levers de soleil. ☀️
📆 Le rendez-vous est pris pour l’année prochaine !
Partie 3 : du lundi 05 au jeudi 15/09
Pendant les jours qui suivent, j’ai le sentiment de ne plus me poser de questions. Je suis dans l’action et je prends des décisions sans douter. Un peu comme si je me faisais entièrement confiance pour aller dans la bonne direction, je suis mon intuition.
C’est le cas au travail, où je fais preuve de recul et de détachement pour gérer efficacement des sujets qui m’auraient pris la tête en temps normal.
C’est aussi le cas dans ma vie perso. À ce moment-là, j’ai englouti le livre “Sauvage par Nature” de Sarah Marquis, une aventurière qui a passé 1000 jours seule pour traverser l’Asie et l’Australie à pied. Puis j’ai repris “Les 7 sœurs” de Lucinda Riley en dévorant deux nouveaux livres de 700 pages où le voyage et l’aventure sont au programme.
🧳 Toutes ces histoires me donnent des idées et je décide de prendre 2 semaines pour voyager à travers l’Espagne avec mon sac à dos pour rejoindre Lisbonne en octobre. Moi qui n’avait jamais voyagé seul avant 2022, j’y retourne pour la deuxième fois d’affilée !
Je n’ai pas vu passer ces 10 jours et j’ai beau fouiller mes notes, aucune trace de baisse d’énergie ou de bad vibes. Il y a bien ce “réveil complicado” le mardi 13 mais il est suivi par 20 minutes de méditation et “je me sens beaucoup plus au clair et souriant et prêt !”. Tudo bem donc.
Tudo bem et me voici à l’aube d’un nouvel évènement festif avec des copains : c’est la 4eme édition des olympiades !
Partie 4 : Olympiades les 16/17/18 septembre
Les olympiades, c’est un week-end dans un gîte, avec une trentaine de copains. On est tous réparti en team avant le début afin de préparer nos thèmes, déguisements et autres surprises.
Au programme ?
Présentation des équipes et des thèmes le vendredi soir puis soirée
Samedi 13h : tous sur le pont pour la première épreuve !
Samedi 19h fin des épreuves, petit temps calme avant de passer à table, annoncer les vainqueurs et refaire la fête
Retour à Paris le dimanche après un dernier dej tous ensemble.
🥵 Le premier défi, c’est de rester good vibes malgré mon esprit de compétiteur (voire de mauvais perdant même si j’ai pas mal progressé depuis l’époque des petits chevaux) : on est avant tout ici pour passer un bon week-end entre copains.
Défi relevé puisque je passe 2 jours à être la mère Teresa des olympiades. Alors je ne sais pas si c’est parce qu’on a roulé sur la concu ou si c’est parce qu’on était l’équipe la plus good vibes qu’on a roulé sur les autres mais les deux vont bien ensemble et c’est la première fois que je gagne les olympiades !
Au-delà de la victoire, c’est l’occasion d’une autre expérience au sein de mon expérience : la consommation d’un autre psychédélique en parallèle de la psilocybine.
J’ai l’impression d’être particulièrement présent, d’avoir l’esprit clair et de m’offrir un gros kiff. D’ailleurs j’écris : “je suis toujours très conscient et j’ai l’impression de (re)decouvrir des sensations“.
Pas sûr que ça fasse avancer la science mais il me semble encore plus évident que les psychédéliques ne sont pas à classer au même niveau que les autres drogues.
👮 (Petit rappel : la consommation des psychédéliques est illégale en France et je ne vous encourage pas à le faire. Je vous partage simplement mon expérience de la manière la plus honnête possible.)
Dimanche 18 : “Étrangement en forme aujourd’hui, pas de mal de crâne”. Sûrement les bienfaits de ne pas boire ça. N’empêche qu’après deux nuits aussi courtes, je me dis que ça va être rigolo lundi matin !
Partie 5 : du lundi 19 au 28/09
Bingo.
Le réveil du lundi est un peu compliqué et je pratique le “snooze” pour la première fois depuis le début de l’expérience. Pourtant, une fois lancé, “Aprem est allée super vite, bien efficace !“.
Je rentre fier de moi et épuisé pour une grosse nuit de sommeil.
La suite de l’expérience ressemble beaucoup à la partie 3.
⛵ Je suis sur un rythme de croisière. Je vais dîner chez mon petit-cousin et je discute psychanalyse avec mon parrain, je fais une dernière raclette chez Lorenzo et Théo avant de quitter la France, je dévore un nouveau bouquin de Paolo Coelho, je fais une expo avec Ms, je cuisine, je médite, je lis (encore !) et je passe mon dimanche aprem sur Civilisation VI. Au bureau, je profite de mes collègues et je surfe toujours sur cette vague d’efficacité et d’énergie : “Gros tunnel cet aprem, j’ai bien géré le point Notion puis l’entretien mentor. Concentration au max et efficacité c bo”.
(No comment sur l’orthographe, je vous ai dit que je partageais cette expérience de manière honnête)
Mercredi 27/09 : dernière prise de l’expérience. Je commence à regarder en arrière et tout ce que j’ai fait durant ce mois. Ça me paraît immense ! Je me dis qu’il vaut mieux laisser quelque temps avant de tirer un bilan de tout ça.
Bilan 🍄
Bien sûr, cette expérience ne fait pas avancer la science.
Évidemment, il m’est impossible de définir l’impact concret de la psilocybine comparé à celui de l’arrêt de l’alcool, des 20 minutes de méditation quotidiennes ou même de l’influence psychologique de se lancer consciemment dans une expérience de ce type.
Pourtant, à mon niveau de scientifique en herbe, j’ai clairement senti des différences !
Par rapport à ces promesses de stimulation des connexions neuronales, je peux vous dire que j’ai ressenti une évolution au niveau de mes compétences cognitives :
Capacité de concentration plus grande, ressentie au travail mais aussi pour la lecture, les jeux de stratégie et les discussions.
Une capacité de résolution de problème accrue, très pratique
Un détachement émotionnel particulièrement utile pour gérer les imprévus de la vie pro et perso.
Un lien plus fort et plus conscient avec mes amis, ma famille, mes collègues et les personnes que j’ai rencontrées.
Plus d’énergie et d’envie pour faire des choses et sortir de ma zone de confort
Des décisions plus intuitives, qui s’avèrent être toutes de bonnes décisions avec le recul
J’ai adopté plusieurs habitudes qui me suivent encore et qui participent à mon bonheur : je médite et j’écris tous les matins, je termine mes douches à l’eau froide et il m’arrive d’aller en soirée sans boire.
J’ai enfin franchi le cap et je vais lancer ma newsletter ! J’ai eu tellement de discussions passionnantes à propos de bonheur que j’en suis convaincu : ce sera au moins utile à moi + quelques autres personnes à qui je tiens.
Je me projette un peu moins sur les éventuels problèmes et j’essaye de profiter de chaque moment que je passe avec mes proches et même seul. Phrase très bullshit sur le papier mais qui représente une vraie différence dans mon quotidien.
J’ai des relations plus saines avec mes proches et avec moi. Je me mets plus facilement à leur place sans me faire passer au second plan. J’apprends à être heureux par moi-même et indirectement, cela permet à mes proches de fréquenter un Hugo plus joyeux et disponible.
Je me suis lancé dans cette expérience pour essayer de trouver des réponses à des questions et vivre plus heureux encore : 7 mois plus tard, je peux affirmer sans aucun doute que c’est un succès à tous les niveaux !
🤗 Ce texte n’est toujours pas une incitation à consommer des psychédéliques mais si le sujet t’intéresse et que tu as des questions, écris-moi ! Je me ferais un plaisir d’en discuter avec toi
⛰️ Des chemins pour aller plus loin
🎙️ Podcast - Métamorphose #187 : Révolution psychédélique, médecine de la conscience ? avec Olivier Chambon
🗞️ Article - NY Times : More people are microdosing for Mental health. But does it work ?
🗞️ Article - National Geographic : Et si les drogues psychédéliques favorisaient la santé mentale ?
🗞️ Article - Institut français d’EMDR : le sorcier et le placebo
🗞️ Article - Futura : La psilocybine, ce champignon magique qui fait pousser les neurones
🗞️ Article - Trustmyscience Les drogues psychédéliques aident à restaurer la fonction et la plasticité neuronales.
📩 Newsletter - Salve : Alors comme ça, tu vas vraiment fusiller ta carrière en écrivant sur les psychédéliques ?
📩 Newsletter - Salve : Salve n’est plus cool