Faites taire ce gosse !
Ou pas. Et si c'était nous le problème ?
🤬 Quel enfer de voyager avec un gosse dans son wagon !
Ça fait tomber des trucs, ça crie, ça piaille et on ne peut pas dire que les conversations soient des plus intéressantes. Moi je voulais lire, faire une sieste, écrire et regarder paisiblement le paysage défiler derrière la vitre.
(Marche aussi au restaurant et dans tous les lieux publics où on peut espérer un peu de calme).
Mais faites taire ce gosse cet adulte !
🙋♂️ C’est pas les gosses le problème c’est nous.
Parmi les problèmes qui nous empêchent de vivre bien en société, on peut citer le manque de confiance, la peur d’être jugé négativement, la recherche constante d’attention et de validation sociale, notre incapacité croissante à créer du lien et un entre-soi qui devient la norme.
C’est pas inné de devenir cet humain renfermé et frustré. Ça se construit !
Ça se construit à l’école :
🫣 La honte d’avoir une mauvaise note à une dictée
🥶 Le stress de devoir poser une question parce que les autres vont se moquer de toi
📝 Les critiques et autres mots dans le carnet dès que tu ne restes pas dans le cadre imposé
Ça se construit aussi dans le cercle familial et dans les lieux publics :
🤫 Quand tes parents te répètent de pas déranger les gens, de rester silencieux
👀 Quand tu croises le regard assassin d’un mec qui aimerait que t’arrêtes de crier pour voyager en paix
Mais quand on est gosse et qu’on est en pleine découverte de la vie, on n’a pas besoin de ça.
🙋♂️ On a besoin de se sentir l’amour et le soutien des modèles qui nous entourent : parents, grands-parents, professeurs, baby-sitter et tous ceux qui font partie de nos vies.
C’est le contexte indispensable pour éveiller et entretenir la qualité la plus importante du monde : la curiosité.
La curiosité de vouloir comprendre les choses, la curiosité de faire connaissance avec l’autre, la curiosité d’essayer des activités et de donner vie à ses idées.
De cette curiosité viendra la conscience de l’autre, le respect, l’ouverture d’esprit, les capacités de dialoguer, d’être en désaccord sans s’énerver et de prendre des initiatives.
Alors laissons gueuler les gosses dans le train et laissons-les balancer les fourchettes par terre au restaurant, offrons-leur la paix nécessaire pour grandir et devenir des meilleurs humains que nous.
🙅♂️ Je dis pas que j’aime bien les gosses qui crient mais c’est quoi le plus important : Que tu puisses dormir dans le train ou qu’un enfant apprenne l’ennui ?
Qui aura l’occasion de se rattraper dès ce soir ? Qui sera le plus marqué si on ne le laisse pas ?
Bonne fin de semaine et la prochaine fois que vous voyez un enfant relou, demandez-vous comment vous pouvez fuir ou entrer dans son jeu plutôt que le détester ☀️
Quel bon moyen pour l'adulte aussi d'apprécier la valeur de sa propre patience.
Nos sociétés Occidentales peuvent être assourdissantes de silence. La mort du bruit, de la vie et des autres.
Quand on va dans des sociétés différentes, on se rend compte qu'il est parfaitement acceptable pour d'autres d'avoir des enceintes jouer de la musique en public, entre autres situations.
Le cerveau, s'il peut se sentir tout d'abord agresser par ce bruit de la vie et le tumulte d'une ville, fini par s'habituer pour ne plus y prêter attention.
Et c'est en rentrant qu'on se rend compte de cet absence quasi totale de son qui angoisse tout autant que le bruit d'ailleurs.